Death Valley
Samedi 15 août
Bon, on ne va pas mentir, quand on dit qu’à la Death Valley on meurt sous la chaleur, c’est à peine exagéré ! Tant qu’on ne l’a pas vécu, on prend un peu ça avec des pincettes, se disant que « oui, il fait très chaud mais dans la limite du supportable et du raisonnable ». Or là, concrètement, c’est une chaleur déraisonnable, invivable, insupportable, horrible... L’homme ne la supporte pas : on ne respire pas bien, la peau brûle (littéralement), on se dessèche en deux minutes, et même la voiture ne la supporte pas : la moindre petite montée la fait souffrir et nous oblige à couper le moteur au risque de se retrouver en panne au beau milieu du désert. Bref, c’est une étape sacrément éprouvante.
Nous avons quitté Lone Pine dans la matinée et il nous faut deux bonnes heures de route avant d’atteindre la Vallée de la Mort. Arrivées sur place, « Warning : Extreme heat », les températures décollent, notre compteur affiche plus de 130° fahrenheit (soit l’équivalent de 52°c). On s’était dit qu’après l’Egypte, Israël, la Jordanie (et même le Maroc & la Tunisie pour Marthe), on avoisinerait une chaleur similaire, eh bien c’était se méprendre. En réalité, un vent chaud voire brûlant souffle très très fort accentuant ainsi l’effet insupportable de la chaleur et brûlant chaque centimètre de peau… C’est un peu comme se mettre devant un barbecue, en pire !
Et comme on pouvait finalement s’y attendre, cette température compromet pas mal la découverte de ce parc désertique. Les petites balades, bien que courtes (20mns) se transforment en véritables épreuves physiques et après en avoir tenté une et demie, on se dit que de brefs arrêts photos feront l’affaire.
A savoir quand même que le vallée s’étend sur des centaines et centaines de kilomètres, atteignant une superficie de 13 354km2, se démarquant comme étant le plus grand parc national des USA et comme son point le plus aride et plus chaud (c’est pas vrai ?!). L’espace est tout simplement immense et en roulant sur les routes qui le traversent, on se rend bien compte du gigantisme du désert qui nous entoure.
Notre première épreuve se fait à Mosaic Canyon, une petite balade au milieu d’un canyon très étroit dont les parois donnent l'impression d'être en marbre poli. C’est très joli mais après plusieurs centaines de mètres parcourus, l’air climatisé de la voiture nous semble une meilleure option et nous faisons demi-tour estimant que nous avons eu un bon aperçu du canyon…
Deuxième stop aux Mesquite Flat Sand Dunes, superbes dunes formées naturellement par les vents qui ont un grand air de Sahara !
Compte tenu de l’heure (milieu d’après-midi), nous nous disons qu’il est préférable de rouler vers le point de visite le plus éloigné de là où nous nous trouvons, vers le sud afin de laisser la température baisser (ou pas) pendant que nous roulons. Ainsi, nous arrivons à Badwater, au sud du parc. Il s’agit d’une immense étendue de sel, reste d’un lac présent il y a quelques milliers d’années. On est ici à -86m en dessous du niveau de la mer soit le point le plus bas des Etats-Unis. Là aussi, beau panorama !
Puis, nous tentons notre deuxième balade au Natural Bridge. Mais d’abord la route qui y conduit manque de tuer notre voiture par son dénivelé et sa mauvaise condition (graviers/cailloux)… A ce stade, le liquide de refroidissement ne fait plus son effet sur le moteur, le voyant rouge s’allume ! Nous la laissons se reposer et marchons jusqu’à l’arche naturelle et imposante en longeant un beau canyon. Là encore, c’est très éprouvant et alors que nous avons seulement parcouru un demi mile, on se croirait aussi bien revenues d’une randonnée de plusieurs heures.
Bien conscientes qu’il est impossible de faire autre chose que de sortir quelques minutes pour faire des photos, nous décidons d’éliminer tout ce qui constitue de la marche dans notre circuit préétabli du parc et nous dirigeons vers Devil’s Golf Course. La route se trouve au milieu d’une ancienne mer de sel ayant laissé derrière elle des milliers de mottes de terre et de sel craquelées et sculptées par le vent et la pluie. Chacune ressemble à une petite œuvre d’art unique et crée comme un gigantesque tableau à 360° très impressionnant et très esthétique pour l’œil !
Alors qu’il est 17h et que les températures ne baissent toujours pas, nous prenons une magnifique route à sens unique traversant quelques montagnes aux couleurs diverses et variés : rouge, orange, jaune, vert, et j’en passe ; la roche prend des teintes vraiment surprenantes offrant de très beaux paysages.
Puis nous finissons finalement la journée par le superbe panorama de Zabriskie Point : une vue en hauteur à 360° sur le parc sur de nombreuses collines et montagnes. Magnifique.
La journée s’achève donc. Il est 18h30 et la température commence tout juste à baisser (seulement 105° fahrenheit au compteur, pas de quoi s’affoler !!!). Nous quittons le parc pour notre hôtel qui se trouve dans une des villes voisines.
Il s’agit indiscutablement d’un beau parc qui surprend par ses paysages désertiques tout droit sortis de paysages du Moyen-Orient. Comment peut-on passer, en traversant seulement un état, par un parc comme Yellowstone ou Yosemite à ce contraste si surprenant ?! C’en est presque incroyable mais pourtant bien réel. Ce n’est peut être pas une étape indispensable mais il faut le voir pour le croire !
Nous avons tout de même laissé quelques points de vue dernière nous et les températures extrêmes du parc pour nous diriger dans un coin un peu plus vivable et moins désertique de la côté Ouest : Zion National Park.
PS : Pensez à cliquer sur les photos pour les agrandir et ainsi pouvoir les voir en entier parce qu'overblog les recadre afin les mettre en miniatures